humiliation scolaire

23 décembre 2006

La richesse de l'enfance
doit être préservée
par l'adulte.

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22 décembre 2006


L’impact de l’humiliation sur l’élève.



Dans l’éducation le cas d’humiliation subie par les élèves restent le plus souvent cantonné à la classe ou à l’établissement.
L’humiliation est phénomène ressenti par l’élève. Les élèves vivent se ressenti de façon différente. Chacun à son propre histoire, son caractère….. Certains élèves ont se ressenti et d’autre pas du tout ou l’utilise comme une force.



Mais intéressons nous à la majorité des élèves ceux, qui « souffrent ». Ces élèves qui ont se ressenti souffrent en « silence » : l’ampleur du phénomène est difficile à établir : « ressenti par les élèves, il est souvent marginal pour les enfants explique Pierre Merle »



J’ai recueillis quelques témoignages :

Jacky Simon : médiateur de l’éducation national explique que « les enfants souffrent en silence ou vont se plaindre au conseiller d’éducation »

Michel Salines : médiateur dans l’académie de Créteil dit « l’enseignant est Maître après Dieu dans sa classe et les plaintes des élèves sont trop peu prise en compte »



Ces témoignages, nous amène à la réflexion du pouvoir de l’homme sur l’homme. Un élève est un enfant qui dispose des mêmes droits qu’un adulte car derrière l’élève se cache un enfant ou un adolescent. Car l’humiliation des élèves va souvent de pair avec une méconnaissance de leurs droits, pourtant renforcés par un décret de 2002.



L’humiliation conduit souvent au découragement de l’élève. « Je suis nul et bien quoique je fasse je resterai nul ». Elle peut conduire également à la violence scolaire.
Il convient de faire deux constats :

►l’échec, l’écueil conduit à l’humiliation pour des individus tous les âges.
►L’intervention pédagogique a caractère humiliant ne révèle pas d’une dimention anecdotique, source d’histoire drôle à raconter par la suite. Elle s’inscrit au contraire souvent comme un frein important, peut être premier à la réussite scolaire.



Ainsi, la dévalorisation du sentiment de colère, la dévalorision du sentiment de tristesse, la minimisation de l’importance des faits et la définition de soi par d’autres forment les ingrédients les plus singuliers du processus d’humiliation.

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article: Pierre Merle
source: le Monde
septembre 2006


Un sentiment subjectif

C’est donc l’accès au savoir qui se trouve obstrué par une mauvaise estime de soi. "Avant de chercher les remèdes, il importe de comprendre les maux", explique le sociologue Pierre Merle, professeur à l’IUFM de Bretagne.

Les maux se traduisent tout d’abord en chiffres. Selon une enquête qu’il mena en 2001, 20 % des collégiens interrogés déclaraient avoir connu des situations de "rabaissement scolaire"
De la dépréciation classique d’une copie "c’est minable, médiocre, nul" au dénigrement qui s’adresse à la personne même de l’élève "pétasses, coincés, bons à rien", l’humiliation scolaire perdure chez "un élève sur cinq, cela n’est pas rien", rappelle le sociologue, selon lequel les dégâts peuvent être considérables.


Ces brimades psychiques véhiculent souvent une "représentation innéïste" de l’élève : sa nullité ne proviendrait pas d’un défaut d’apprentissage, mais de son inaptitude intrinsèque et innée au savoir. Pierre Merle a entendu dans un témoignage : "La copie la plus nulle, c’est pour le gros lard !", phrase terrible et qui ne s’orienterait pas vers les caractéristiques physiques si la copie était bonne", s’insurge Pierre Merle.

Derrière ces rares mais problématiques cas d’humiliation, il y a le commun des situations de rabaissement involontaire. "Certains élèves peuvent très mal prendre un "ce n’est pas digne de toi" adressé à un enfant qui pourrait faire bien mieux", assure le sociologue. Difficile d’évaluer la souffrance narcissique des élèves, tant le sentiment d’humiliation est subjectif, tant il ne faut pas confondre humiliation et arrachement aux habitudes familiales et familières, des parents aux groupes de pairs.

Impossible de mettre la majorité des professeurs sur le banc des accusés, car ils sont également victimes d’un système et d’une relation pédagogique qui met en péril leur propre estime d’eux-mêmes.


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article: Pierre Merle
source: le monde decembre 2005


Comment expliquer que certains enseignants puissent avoir des propos blessants à l’égard des élèves ?

Pour Pierre Merle, il est très important de bien comprendre que le sentiment d’humiliation d’un élève peut exister en l’absence de propos blessants d’un professeur. Il consacre un chapitre à ces « malentendus » maîtres élèves où certaines situations pédagogiques ou phrases ambiguës provoquent l’humiliation sans que le professeur n’ait cette intention.

Il croit que tous les professeurs devraient avoir connaissance de ces situations. L’humiliation intentionnelle, est impossible de quantifier avec précision. Elle s’explique notamment par la nécessité pour le professeur de maintenir l’ordre dans la classe. L’humiliation est une forme de sanction. Elle a pour objet d’obtenir le silence en exposant les élèves à des remarques verbales dévalorisantes.


Pour Pierre Merle « l’École soit un espace de non droit » ?


Dans un premier temps, l’École est un espace de droit. Les textes réglementaires sont nombreux. Chaque établissement est doté d’un règlement intérieur. Les élèves bénéficient de droits étendus. Ce constat n’est pourtant pas suffisant. D’abord, de nombreux règlements intérieurs ne présentent pas d’une façon satisfaisante les droits des élèves.. Ensuite, beaucoup d’élèves ne connaissent pas leurs droits et ont le sentiment de ne pas être véritablement écoutés. À quoi sert le droit d’expression s’il ne débouche pas sur des changements concrets ?quel est le rôle des délégués aux lycées ?. Enfin, certaines pratiques professorales sont contraires aux droits des élèves. Quelques exemples : baisser la note d’un élève en raison d’un comportement désagréable ou de l’oubli de ses affaires ; priver un écolier de sa récréation ; sauter la pause quand le professeur a deux heures de cours à suivre ; donner des lignes à recopier comme punition....

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Pédagogie et humiliation : sont ils et doivent ils rester des cousins éloignés ou de proches parents ?






J’ai réalisé mon stage au sein d’une école maternelle en CP. Je souhaitais observer l’humiliation en milieu scolaire. Je voulais étudier ce processus dans les petites classes. Le Cp est idéale, il représente le début de la scolarité et je pense qu’il est important de « bien » la commencer. Beaucoup trop d’enfants refoulent des ressentis qui pourront s’intensifier avec le temps. A travers ce blog je souhaite expliquer comment intervient l’humiliation en classe et quels sont les effets sur le psychisme de l’enfant et sur son avenir.



Ce sujet est extrêmement tabou et risqué, un psychologue en particulier, Pierre Merle, s’est penché dessus. Je me suis appuyé sur son ouvrage pour établir ma réflexion et sur une enquête de l’INSEE.


Qu’est ce que l’humiliation ?


L’humiliation est un phénomène ressenti par l’élève. Il est important de préciser que l’humiliation peut-être ressentie sans parole blessante du Maître. Elle qualifie la façon dont une personne rabaisse, diminue ou dévalorise une autre personne. Elle augmente son impact quand l’humiliant à autorité sur l’humilié. Elle définit un processus externe, le plus souvent visible. La honte qualifie l’expérience interne de la personne qui a été humiliée. L’origine du processus d’humiliation est une situation d’injustice, qui peut-être volontaire ou non.
L’humiliation des élèves est souvent dû également à une méconnaissance des droits de ces derniers. Les règlements intérieurs des établissements scolaires sont souvent composés essentiellement d’obligation. Le droit au respect, à l’expression individuelle et collective, y est peu développé de manière vague




Un petit peu d’histoire….


Avant la deuxième guerre mondiale, l’humiliation était une pratique pédagogique des enseignants très souvent utilisée. « Coup de règle, bonnet d’âne, note accroché au coup… » L’humiliation permettait d’asseoir l’autorité des enseignants. En 68 remises en cause de l’école. Les enseignants utilisent de nouvelles pédagogies.


Toutefois, l’humiliation a pris un nouveau visage :
► la forme la plus répandue est le rabaissement scolaire qui touche les élèves les plus faibles.
►La forme la plus violente est l’injure.
Aujourd’hui quelques exemples, notes distribuées à haute voie, note distribué par ordre décroissant….




Statistique de l’INSEE, en 1992 et de Pierre Merle en 2001


En 1992, une enquête de l’Institut National d’Etude démographique INEP révélait pourtant que 46% des collégiens et des lycéens interrogés (près de 2OOO) déclaraient s’être sentis parfois humiliés ou rabaissés.

Plus récemment, en 2001, une enquête de Pierre Merle sur le rapport des collégiens en 6ème et en 3ème aux math et aux français montraient la persistance de ces pratiques. Le questionnaire fut posé à 870 élèves de l’académie de Bretagne.

►20% ont ressenti « souvent ou assez souvent » le sentiment d’être humilié.
►58% n’ont jamais ressenti le sentiment d’être humilié.
►23% ont rarement ressenti le sentiment d’être humilié.

Dans cette enquête comme pour l’INED, le sentiment d’humiliation apparaissait, plus fréquemment chez les élèves faibles ou se considérant comme tel.



Ouvrage de Pierre Merle « l’élève humilié »

Pierre Merle : « l’élève humilié ». L’objectif de ce livre était de connaître les pratiques d’humiliation des élèves en vigueur dans les établissements. Merle a distingué une typologie de formes d’humiliation en distinguant :

Le rabaissement scolaire lié au statut d’élèves de l’injure liée à la personne.

Pierre Merle présente une interprétation de ces pratiques Humiliante en centrant l’analyse sur les intentions du Maître consciente ou non. Il montre aussi que l’humiliation des élèves, analysée comme interaction perturbatrice, est une pratique professorale contraire aux progrès scolaires des élèves.



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